Le procès de Jean-Marc Kabund, ancien président intérimaire de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), qui devait initialement se dérouler ce lundi 14 août à la Cour de cassation de Kinshasa, a été déplacé à la prison centrale de la Makala. Cette décision a suscité des réactions vives au sein de son parti politique et a été critiquée par l’opposition congolaise.
Le changement du lieu du procès a été perçu comme une manœuvre visant à instrumentaliser la justice congolaise, selon le porte-parole de l’Alliance pour le Changement. Cette source soulève des préoccupations quant à l’impartialité du procès et à la volonté de garantir un jugement équitable pour Jean-Marc Kabund.
« Une première dans une procédure judiciaire devant la Cour de Cassation, l’audience du Président JM Kabubd de ce jour vient d’être délocalisée (…) Contrairement à la tradition de cette haute juridiction qualifiée de privilèges, le pouvoir a décidé que le procès Kabund se tienne à la prison centrale de Makala (…) cette pratique dévalue non seulement la Cour de Cassation, mais tout l’appareil judiciaire de notre pays (instrumentalisation) », a tweeté Ghyslain Mwanji.
Le procès de Jean-Marc Kabund avait repris le 7 août dernier, après une année de détention de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale. Il est accusé de plusieurs délits, notamment d’injures contre le président de la République. Les charges retenues contre lui ont été source de controverse au sein de l’opposition congolaise, certains considérant qu’elles relèvent davantage d’une répression politique que d’une réelle infraction.