point clés
Annoncé le 25 février 2024, le méga concert de Ferre Gola à l’AccorArena de Paris s’annonce déjà comme l’un des événements musicaux majeurs de l’année 2024. Pourtant, l’artiste congolais s’est fixé un objectif des plus ambitieux en ne laissant que 3 petits mois pour la promotion d’un spectacle qui s’élèvera à coup sûr parmi les shows concert les plus importants de sa déjà longue et riche carrière.
Mais remplir l’une des plus grandes salles couvertes d’Europe en si peu de temps relève d’un défi colossal. L’AccorArena, anciennement nommée Bercy Arena, possède en effet une capacité d’accueil de 20 000 places assises. Il s’agit là de l’une des plus grandes jauges au monde pour un concert en intérieur. Pourtant, Ferre Gola entend relever ce pari titanesque et inédit dans l’histoire de la musique congolaise.
Une salle exigeante aux précédents prestigieux
[tds_partial_locker tds_locker_id= »70095″]Connue pour avoir accueilli les plus grands noms de la scène musicale internationale, l’AccorArena est devenue avec les années l’une des enceintes les plus prisées des artistes du monde entier. Du rock au hip-hop, en passant par la pop et la variété, tous les styles musicaux s’y sont produits face à des foules déchaînées.
Il faut dire que depuis sa reconstruction en 2015, la salle parisienne a vu défiler les plus grandes pointures de l’industrie musicale telles que Beyoncé, Rihanna, Taylor Swift, Ed Sheeran ou Coldplay. Sa rénovation a notamment permis d’augmenter sa capacité, faisant d’elle l’un des rares lieux au monde à même d’accueillir un public de plus de 20 000 personnes.
Sur la scène de la rumba congolaise aussi, l’AccorArena s’est forgé une solide réputation. Dès les années 2000, le défunt grande maître Papa Wemba s’y était illustré face à une foule en liesse de 17 000 spectateurs. Les concerts de Koffi Olomide, JB Mpiana ou Werrason avaient eux aussi rencontré un succès immense auprès des Français de la diaspora congolaise.
Le 28 février 2020, c’est Fally Ipupa qui signait ce qui reste à ce jour comme l’un des plus grands shows de l’histoire de la musique africaine dans cette salle. Après une promotion soutenue d’une année, le roi de la rumba avait réussi l’exploit de remplir les 20 000 places en configuring assise, une performance restée dans les annales. Ferre Gola entend marcher dans les pas de ces illustres prédécesseurs en relevant un défi encore plus grand.
Un charismatique leader devenu légende
Né en 1976 à Kinshasa, Ferre Gola s’est imposé au fil des décennies comme l’une des figures majeures de la rumba congolaise. Dès son premier album solo « sens interdit » sorti en 2006, le charismatique chanteur a su conquérir le public grâce à sa voix profonde et des textes romantiques.
Surnommé affectueusement le « Padre » ou le « Moto ya Wambo » traduit par le premier de tous, par ses fans, Ferre Gola véhicule à travers sa musique des messages amour, de motivation et de paix face aux différentes crises traversées par la RDC. Ses mélodies merveilleusement ciselées, où se mêlent avec brio sonorités traditionnelles et modernes, ont conquis des générations entières en Afrique comme dans le monde.
Au fil de plus de 5 albums studio, l’artiste a imposé sa marque de fabrique singulière, entre messages amour et tubes planétaires entrant au panthéon de la rumba. Des titres cultes comme « Maboko Pamba », « Bizorbi », « Tu tcheze », ou « Lisa (Kikayungu) » continuent de résonner des boites de nuits de Kinshasa à Paris, en passant par Brazzaville, Douala ou Abidjan.
Ferre Gola a également poursuivi son combat pour la défense des valeurs culturelles et linguistiques du Congo, devenant une figure tutélaire adulée pour toute une génération. Récompensé de nombreuses distinctions, il est aujourd’hui considéré comme l’une des plus belles voix du Congo.
Un concert déjà historique au Stade des Martyrs
Aujourd’hui âgé de 67 ans, Ferre Gola n’a rien perdu de sa superbe et reste plus que jamais actif sur la scène musicale. Le 24 juin 2023, il signait ainsi l’un des shows les plus marquants de sa carrière déjà riche en moments d’anthologie. Devant plus de 100 000 spectateurs survoltés, le « Padre » enchaînait ses tubes au Stade des Martyrs de Kinshasa, haut lieu des concerts mémorables en RDC.
Pendant plus de 3h de show, le public entier était debout pour acclamer son idole, dans une ambiance de folie où chants, danses et transe collective se mêlaient joyeusement. Un moment d’union sacrée autour de la figure tutélaire du maestro, devenu le symbole même de l’âme et de l’identité congolaises. Filmé et retransmis en direct sur les réseaux sociaux, ce concert restera gravé comme l’un des plus grands feux d’artifice de la rumba congolaise.
Quelques mois plus tard, Ferre Gola signait son grand retour en studio avec la sortie très attendue de son 5ème opus « Dynastie Vol 2 ». Ce nouvel album s’est imposé d’emblée comme l’un des phénomènes musicaux de l’année. Propulsé en tête des classements d’Afrique et d’Europe, « Dynastie Vol 2 » a multiplié les certifications avec à ce jour plus de 5 millions d’équivalents ventes à travers le monde.
Une superbe consécration pour l’artiste de 67 ans, toujours plus populaire et influent sur la scène musicale africaine malgré quasiment 20 ans de carrière. Ferve Gola arrive ainsi auréolé de son statut de légende vivante à son concert parisien du 25 février 2024, avec la ferme intention d’inscrire encore un peu plus son mythe dans les annales de la musique.
Un pari audacieux dans un timing record
Pourtant, l’ampleur de la tâche qui incombe à Ferre Gola avec ce concert semble relever de l’impossible. Non seulement remplir la plus grande salle couverte d’Europe est un défi de taille en soi, mais le faire en l’espace de seulement 3 mois relève carrément du miracle. La plupart des artistes prennent généralement entre 6 mois et 1 an pour assurer la promotion d’un événement d’une telle envergure.
Mais Ferre Gola, réputé pour son audace et sa détermination à toute épreuve, a toujours su relever des défis qui semblaient inaccessible. Conscient du temps record dont il dispose, le « Padre » sait qu’il devra accélérer à fond la communication autour de ce concert