Le procès tant attendu a repris ce lundi 29 avril au Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. L’ONG Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) accuse le pasteur Pierre Kasambakana, responsable de l’Église primitive de Lingwala, d’avoir violé et épousé de force une jeune fille présumée mineure.
Le chef religieux, qui en est à son 12e mariage, est jugé aux côtés de deux autres personnes : le beau-père de la supposée victime, Mabiala Nzuzi, ainsi qu’un officier de l’état civil de la cité de Kizamvuete, au Kongo-Central.
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Les quatre préventions retenues à leur encontre sont le viol, le faux en écriture, l’usage de faux et le mariage forcé. Le procès se tient devant une chambre foraine installée à la Prison centrale de Makala.
Cette affaire a défrayé la chronique en janvier 2024, lorsqu’une vidéo montrant le pasteur Kasambakana en train d’épouser une jeune fille est devenue virale sur les réseaux sociaux. Cet événement avait suscité l’indignation de plusieurs mouvements de femmes qui avaient alors réclamé des poursuites judiciaires.
Selon Joëlle Kona Mbamba, vice-présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), le pasteur a été arrêté et auditionné au parquet général près la cour d’appel de Gombe. La cour d’appel devrait également entendre le père biologique de la jeune fille.
Le pasteur Kasambakana est connu pour ses prêches défendant la polygamie. Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les mariages précoces et forcés, un fléau qui touche encore de nombreuses jeunes filles en République démocratique du Congo.
