Dans une correspondance adressée depuis Jeudi 20 Juillet, au Chef de l’Etat, quatorze organisations environnementales locales accusent les rebelles M23 de se livrer au pillage, braconnage, la carbonisation, trafic de bois et charbon de bois ainsi que la vente des bébés primates du Parc des Virunga, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Pour ces organisations font savoir par ailleurs que la situation du Parc Virunga devient de plus en plus inquiétante depuis l’implication de la rébellion du M23.
D’après leurs explications, une grande partie du parc Virunga dans les secteurs Centre et Sud en territoires de Rutshuru et Nyiragongo n’est plus contrôlée par les écogardes et ses gestionnaires.
En effet, les rebelles occupent tous les secteurs des gorilles obligeant ainsi les populations, les rangers et autres services d’abandonner tous les villages, projets, positions et postes de patrouilles des rangers dans le secteur des gorilles.
A cet effet, ses organisations déplorent l’inefficacité « de la force régionale de l’EAC, qui est pourtant déployée dans la zone et où elle est censée appuyer le gouvernement congolais au rétablissement de la paix et restauration de l’autorité de l’Etat ».
Ensuite, ils appellent le gouvernement central à prendre des mesures urgentes face au pillage dont est victime le parc national de Virunga de la part des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Elles plaident également pour qu’une solution urgente soit trouvée afin de sauver ce site classé parmi le patrimoine mondial par l’UNESCO.
Par ailleurs, ses ONG demandent au Chef de l’Etat d’inclure dans ses actions diplomatiques, la nécessité de protéger ce qui reste du parc national de Virunga.
Elles exigent en outre une enquête mixte impliquant l’EAC, la MONUSCO et la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pour réprimer ces actes qu’elles appellent crimes environnementaux et crime de guerre.
Signalons que ces ONG auteurs de cette lettre sont entre autres Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE), le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme (CREDHO), Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’Homme (ACEDH).