Le Premier ministre Sama Lukonde a présidé mardi une réunion de travail avec les ministres des Hydrocarbures et des Finances, ainsi que des représentants des banques et des compagnies pétrolières, afin de faire le point sur la situation de l’approvisionnement en carburants en RDC.
Cette réunion visait notamment à trouver une solution concernant le paiement par l’Etat du « manque à gagner » accumulé par les importateurs de produits pétroliers en raison de la fixation des prix par le gouvernement. En effet, les prix maximum imposés ne permettent pas toujours de couvrir les coûts réels d’importation.
A l’issue de la rencontre, le ministre des Finances Nicolas Kazadi s’est voulu rassurant. Il a indiqué qu’un accord avait été trouvé pour le refinancement d’une partie de la dette de l’Etat envers les pétroliers. L’objectif est d’éviter toute perturbation dans l’approvisionnement des stations-service.
« Cette réunion avait pour objectif d’harmoniser les points de vue pour finaliser les accords intervenus entre le Gouvernement, la profession pétrolière et les banques. Il s’agit de refinancement d’une partie de manque à gagner prévu par le Gouvernement aux pétroliers. Et donc, nous avons fait les derniers réglages. Nous pensons que dans les derniers jours, nous allons procéder à la finalisation de cet accord. L’important était de rassurer toutes les parties et le public sur le fait que la question du payement de manque à gagner est correctement gérée. Donc, il n’y aura aucune perturbation en approvisionnement de produits pétroliers », a déclaré devant la presse le Ministre Nicolas Kazadi.
Ces derniers jours, Kinshasa a connu des pénuries de carburant, certaines stations rationnant fortement les distributions. Cette situation inquiétait quant au risque de perturbations plus importantes. Le gouvernement entend donc finaliser rapidement cet accord financier pour régler le problème à sa source.
Nicolas Kazadi a assuré que les discussions menées devaient permettre de garantir la disponibilité des produits pétroliers sur le marché congolais. L’exécutif s’emploie ainsi à rassurer les acteurs du secteur et la population face aux craintes de pénurie.