Le député national Édouard Mwangachuchu, ancien chef de la milice armée CNDP et patron de la société minière de Bisunzu (SMB), a été arrêté par la justice militaire congolaise pour détention illégale d’armes.
Selon des sources judiciaires, M. Mwangachuchu a été interpellé le 1er mars après une perquisition à son domicile situé dans la commune de Gombe à Kinshasa, qui a abouti à la découverte d’effets militaires dont des armes, munitions et équipements de communication.
Une force locale d’autodéfense a, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, affirmé avoir découvert une cache d’armes dans l’une des concessions de cet élu qui selon eux, l’arsenal serait destiné aux terroristes du M23 qui mènent des offensives dans ce territoire. Le député Édouard Mwangachuchu a plusieurs fois été accusé par ses adversaires politiques d’entretenir une milice privée, qui serait responsable de l’insécurité dans le Masisi, son fief électoral.
La Haute Cour militaire a ouvert un procès contre le député le 3 mars pour flagrance de détention illégale d’armes. M. Mwangachuchu, qui était le chef de la rébellion du CNDP jusqu’en 2009, risque de perdre son immunité parlementaire et d’être condamné à une peine de prison en cas de culpabilité.
L’affaire soulève des questions sur les activités passées et présentes de l’ancien chef rebelle, et sur la persistance de milices dans l’est de la RDC malgré les efforts de démobilisation et de réintégration des anciens combattants.
La détention d’armes de M. Mwangachuchu fait également suite à une série d’arrestations ciblant d’anciens chefs de milices dans l’est du pays, dans le cadre des efforts du gouvernement pour assainir la région des groupes armés illégaux.