L’opposant congolais Delly Sesanga a critiqué la façon dont le gouvernement a procédé à l’inhumation des victimes du récent carnage à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un message sur les réseaux sociaux mardi, M. Sesanga a déploré que les corps des personnes tuées le 30 août lors de manifestations violentes à Goma aient été enterrés « en catimini » par les autorités, sans égard pour la douleur des familles. Ces manifestations avaient été réprimées par les forces de sécurité, faisant 43 morts selon le bilan officiel.
M. Sesanga a estimé qu’il s’agissait d’un « triple outrage » infligé aux familles, aux droits humains et à la justice. Il a souligné que les responsables du « massacre barbare » n’ont toujours pas été sanctionnés, tandis que le gouvernement s’est contenté d’une inhumation secrète des victimes.
Ces critiques font écho au mécontentement exprimé par certains habitants de Goma, choqués par la discrétion avec laquelle le pouvoir a géré cette tragédie. Un autre candidat à la présidentielle de décembre, Martin Fayulu, a lui aussi dénoncé le manque de transparence des autorités sur ce drame.
Le gouvernement n’a pas encore répondu officiellement aux accusations de Delly Sesanga. La gestion de cette crise reste une source de tensions dans l’est meurtri de la RDC.
