Le Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito déconseille la convocation du corps électoral pour les législatives fixées le 25 juin prochain par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Il estime que la répartition des sièges est biaisé par un fichier électoral corrompu,tronqué et provisoire.C’était au cours d’une conférence de presse,animée le mardi 30 mai 2023 à Kinshasa.
Faisant foi aux dires des dirigeants de la CENI, l’ancien Premier ministre précise qu’il est prévu dans les prochains jours l’enrôlement au Maï-ndombe et Nord-Kivu, afin de rattraper ceux qui, ne se sont pas faits enrôlés. Adolphe Muzito poursuit que cette situation, aura comme conséquence le réajustement du fichier électoral (43.941.891 électeurs ) ayant servi à la répartition des sièges.
« Maintenant,puisqu’il est programmé qu’on puisse enrôler le moment venu les deux provinces, c’est à dire on aura un chiffre additionné lié aux électeurs de ce moment là et qui va être amputé au total d’aujourd’hui qui est de 43.941.891. Par conséquent, si le chiffre d’électeur change à la hausse et qu’on l’applique au 500 sièges au niveau national ce que le quotient aussi sera revu à la hausse de ce fait le nombre de répartition des sièges va changer à travers certaines provinces ou circonscriptions électorales », a souligné Adolphe Muzito.
L’ancien premier ministre honoraire croit qu’on sera devant un autre fichier électoral qui naîtra du prochain enrôlement. Suite à cela, il considère la présente liste électorale de la CENI de corrompue, tronquée, partielle et provisoire.
De ce fait Muzito, soutient cette liste électorale ne permet pas de servir de base à la répartition des sièges ni de convoquer l’électorat pour les scrutins du 20 décembre prochain.
« La CENI ne devait pas convoqué le corps électoral le 25 juin prochain pour déposer les candidatures dans le cadre de circonscriptions actuelles qui ne sont pas encore définitives dont le nombre des sièges ne sont pas définitifs, voilà pourquoi je dis on a programmé un fichier électoral et une nouvelle répartition de sièges », a suggéré Muzito.
L’initiateur de Nouvel Élan exhorte donc à cette occasion, la centrale électorale à rectifier ses erreurs pour avoir un fichier définitif. Entre-temps, Le Rapporteur de l’Assemblée nationale a convoqué les députés ce mercredi 31 mai pour poursuivre les débats sur la loi sur la répartition des sièges.
Contexte :
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas organisé les opérations d’enrôlement dans les territoires de Kwamouth (province de Maï-ndombe), Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu) en raison de l’insécurité, qui sévit dans ces coins de la République. Par ailleurs, pour répartir les sièges par circonscription électorale, elle a amputé à certaines entités territoriales de ses sièges pour rajouter à la province du Maï-ndombe et Nord-Kivu.
Ainsi donc, la province du Maï-ndombe a bénéficié de 11 sièges, alors qu’actuellement, elle ne compte que 6.000 enrôlés ; le Nord-Kivu 47 sièges alors qu’elle ne devrait en avoir que 34. Le Nord-Kivu n’a eu que 3.026.907 enrôlés au lieu de 4.246.969.