Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, a été le théâtre d’une situation tendue ce mercredi 30 août 2023. Une manifestation organisée par l’église appelée « La foi naturelle judaïque messianique vers les nations/Agano la Wazalendo », visant à exiger le départ de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) du sol congolais, a rapidement dégénéré.
En début de matinée, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées dans le quartier de Ndosho pour exprimer leur frustration contre la présence prolongée de la mission onusienne au Congo. Bien que l’événement ait été interdit par les autorités, les manifestants ont voulu faire entendre leur voix.
Rapidement, la situation a dégénéré. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre congolaises, déployées pour maintenir l’ordre. Selon des organisations de la société civile, six personnes ont perdu la vie et une dizaine ont été blessées par balle.
Le centre-ville de Goma a été le théâtre d’affrontements pendant plusieurs heures, forçant la fermeture des commerces et administrations. Un journaliste de la VOA a également été arrêté avant d’être relâché.
Si le calme est à présent revenu, cet incident montre les tensions sous-jacentes dans la population. Après plus de 20 ans de présence, certains estiment que la MONUSCO n’a pas rempli sa mission de protection des civils et de stabilisation du Nord-Kivu.
Les autorités locales et les Nations Unies devront désormais ouvrir le dialogue avec la société civile pour comprendre les revendications et apaiser les craintes. La sécurité des Congolais doit rester la priorité pendant cette période délicate.