L’ex-ministre et haut représentant de Moïse Katumbi, Christian Mwando, est visé par une plainte déposée par l’Association Nationale des Victimes au Congo (ANVC) pour des propos tenus le 25 décembre dernier et jugés « incitatifs à la haine tribale ».
D’après la plein, dans un discours, M. Mwando avait qualifié les Lubas originaires de la province du Kasaï de « talibans » et les avait accusés d’être responsables des attaques dont il se dit victime. Ces propos auraient blessé et choqué de nombreux Lubas, d’où la décision de l’ANVC de porter plainte.
Selon les statuts de cette association fondée en 2005, elle a pour objectif de « défendre les droits des victimes de violations des droits de l’homme » et de « promouvoir la réconciliation entre les communautés en RDC ». En s’attaquant à une communauté spécifique, les propos de Christian Mwando auraient contrevenu à ces principes fondamentaux.
L’ANVC demande donc que justice soit faite et que M. Mwando soit puni pour ses propos jugés « incitatifs à la haine tribale ». Une audience devrait avoir lieu prochainement devant le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe pour statuer sur cette affaire. Elle risque de raviver les tensions inter-communautaires si elle n’est pas traitée avec doigté.