Le département du Trésor américain vient de sanctionner le général de brigade rwandais Andrew Nyamvumba pour son implication présumée dans le conflit en République démocratique du Congo (RDC). Selon l’OFAC, les troupes sous le commandement du général Nyamvumba ont mené des attaques en territoire congolais au profit des rebelles du M23 l’année dernière.
Le M23 est un groupe armé actif dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Bien que le Rwanda ait nié tout soutien aux rebelles, les États-Unis estiment que le général Nyamvumba et ses hommes ont directement prêté main forte au M23 lors d’opérations militaires en 2022. Ces actions ont causé des pertes parmi les forces congolaises et déstabilisé davantage la sécurité dans la région.
Cette sanction s’ajoute à celles déjà imposées en avril par l’Union européenne contre le capitaine rwandais Jean-Pierre Niragire pour commandement de troupes spéciales rwandaises engagées au combat aux côtés du M23. Les experts de l’ONU ont également documenté une implication rwandaise dans le conflit.
En visant des responsables militaires rwandais de haut rang, les États-Unis et l’UE envoient un message clair sur la politique de non-ingérence en RDC. Ils cherchent à dissuader toute tentative de déstabilisation de la part de pays voisins et à promouvoir la paix dans la région des Grands Lacs.
Le gouvernement rwandais n’a pas encore réagi officiellement aux sanctions américaines. Le conflit en RDC demeure complexe, avec de nombreux défis à relever pour assurer une stabilisation durable de la situation sécuritaire dans l’est du pays.