La crise sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) connaît une nouvelle escalade. Mercredi, de hauts responsables congolais ont adressé un avertissement musclé au Rwanda, l’accusant ouvertement de soutenir les rebelles du M23.
Devant les ambassadeurs occidentaux et américain réunis à Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge de la Défense Christophe Lutundula a présenté des « preuves » d’incursions de l’armée rwandaise sur le sol congolais, sous la forme de cartes et d’images de drones. Le ministre des Affaires étrangères Patrick Muyaya s’est montré encore plus direct, affirmant que la RDC était prête à « réagir dans les heures » en cas d’attaque sur Goma.
Sur le terrain, les combats ont repris entre le M23 et l’armée congolaise dans la région stratégique de Kibumba, près de Goma. Si la Force régionale de la CEDEAO appelle au calme, les autorités congolaises semblent avoir atteint un point de non-retour avec le Rwanda. Alors que les rebelles intensifient leurs offensives, elles menacent désormais d’une riposte immédiate contre Kigali en cas de nouvelle progression du M23 vers Goma.
Cette montée des tensions risque de plonger un peu plus l’est de la RDC dans une spirale de violence, alors que les civils continuent de pâtir du conflit armé entre les groupes rebelles et l’armée congolaise. La communauté internationale est appelée à jouer les médiateurs en urgence.