Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé, ce mercredi 19 août, sur la télévision nationale, sa démission, après le coup d’État orchestré par des militaires.
Dans le même contexte, IBK a également annoncé la dissolution de son gouvernement et de l’Assemblée nationale malienne.
Tout est parti d’une mutinerie dans un camp à 15 km de Bamako qu’est la capitale du Mali, rapporte RFI. Les militaires maliens, selon toujours la même source, ont exprimé leur mécontentement, suite à la précarité de leurs conditions de vie. Dans la foulée, cette fronde des soldats a dégénéré en un putsch. C’est ce qui a conduit l’arrestation du président malien, et sa démission un peu plus tôt ce matin.
« Je n’éprouve aucune haine vis-à-vis de personne. Mon amour pour mon pays ne me le permet pas. Que Dieu nous sauve. », a laissé entendre le président malien déchu.
Depuis plusieurs semaines, le Mali traverse une grave crise politique et sécuritaire. Une partie de son territoire dans le nord-est est le théâtre de violents combats entre les forces loyalistes et les jihadistes. Mais également, les pourfendeurs de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) prennent d’assaut, ces jours-ci, les rues de la capitale afin d’exiger son départ. Ils dénoncent, en même temps, « la gabegie financière » qui a élu domicile dans les institutions du pays.
Considérant ces scénarii, IBK était déjà sur la sellette. Il est destitué, cette fois-ci, par l’armée. Le président évincé du Mali est toujours entre les mains des militaires, car il était arrêté par ces derniers après leur coup de force pour s’emparer du pouvoir.
Il sied de signaler que, c’est le quatrième coup d’État que vient d’enregistrer le Mali, après celui de 2012 toujours perpétré par des soldats.
Joël BOMBALE
