C’est un nouveau drame qui vient d’endeuiller la région de Goma, déjà durement frappée par les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Ce vendredi 3 mai au matin, des tirs de mortiers présumés avoir été lancés par les forces rebelles ont fait au moins 8 morts parmi les civils.
Les projectiles se sont abattus sur le site de Lushagala, un camp accueillant des personnes déplacées dans le quartier Mugunga, à l’ouest de Goma. En plus des 8 victimes décédées, on déplore également une dizaine de blessés suite à ces frappes aveugles qui ont semé la terreur.
Sur place, la colère est immense chez les déplacés qui survivaient déjà dans des conditions très précaires sans réelle assistance. Certains ont érigé des barricades pour bloquer la route Goma-Sake, obligeant les forces de l’ordre à intervenir pour tenter de calmer la situation.
Cet énième drame survient en pleine escalade des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 retranchés sur les collines surplombant la localité stratégique de Sake. Depuis ce matin, de violents échanges de tirs d’artillerie opposent les deux camps, faisant redouter le pire pour les populations civiles prises au piège.
Selon des sources locales, ces tirs meurtriers sur le camp de déplacés seraient une réponse des rebelles aux tirs de l’armée régulière. Un autre obus aurait également explosé dans le quartier résidentiel de Lac Vert, attisant un peu plus la psychose.
Face à cette insécurité permanente, les autorités peinent à trouver des solutions pour mettre un terme au cycle infernal des violences dans cette région martyrisée du Nord-Kivu. En première ligne, les civils paient un lourd tribu à cette guerre sans fin qui semble les avoir totalement oubliés.
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