La monnaie congolaise continue sa dégringolade face au dollars Américain sous le regard impuissant de son autorité (BCC).
Le taux directeur qui passe de 9 à 11% et le coefficient de réserve qui passe de 0 à 10%, si on était dans une économie normale, ce sont des décisions graves qui devaient secouer l’économie et l’impact allait se faire sentir directement sur le taux de change ; mais ici en RDC, ça n’a eu aucun impact. Ce qui démontre que les canaux de transmission des politiques Monétaire sont bouchés.
Depuis plusieurs années, la Banque centrale du Congo (BCC) fait face à des défis importants dans la gestion de la monnaie congolaise. En effet, la dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain est devenue une tendance inquiétante qui suscite des interrogations quant à l’efficacité de l’institution dans la régulation de l’économie du pays.
La Banque centrale du Congo est censée être le gardien de la stabilité financière du pays et doit, entre autres, gérer la politique monétaire et réguler les banques commerciales. Cependant, ces dernières années, la BCC a été confrontée à des difficultés majeures dans la gestion de la monnaie congolaise, notamment la chute de la valeur du franc congolais face au dollar américain.
Cette situation a eu un impact négatif sur l’économie du pays, en particulier sur le pouvoir d’achat des Congolais. Les entreprises ont également été affectées, car elles doivent payer des salaires et des fournisseurs en dollars américains, ce qui augmente leurs coûts et réduit leur rentabilité.
Malgré les efforts déployés par la BCC pour stabiliser la monnaie congolaise, la situation continue de se détériorer. Les taux de change fluctuent souvent de manière imprévisible, ce qui rend difficile la planification financière pour les entreprises et les particuliers. En outre, la BCC a été accusée de manque de transparence dans la gestion de la monnaie congolaise, ce qui a alimenté les craintes quant à l’efficacité de l’institution dans la régulation de l’économie du pays.
Il est également important de noter que la BCC est confrontée à d’autres défis dans la gestion de l’économie congolaise. Le taux d’inflation est élevé, ce qui a un impact sur le pouvoir d’achat des Congolais et sur la compétitivité des entreprises. De plus, le pays est confronté à des défis liés à la corruption, à l’insécurité et à l’instabilité politique, qui ont tous un impact sur l’économie.
En conclusion, la Banque centrale du Congo est confrontée à de nombreux défis dans la gestion de l’économie du pays. La dépréciation de la monnaie congolaise face au dollar américain est un problème majeur qui a un impact négatif sur l’économie congolaise. Malgré les efforts déployés par la BCC pour stabiliser la monnaie congolaise, la situation continue de se détériorer, ce qui soulève des questions quant à l’efficacité de l’institution dans la régulation de l’économie du pays. Pour relever ces défis, une approche holistique et intégrée est nécessaire, qui implique la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, la BCC, les entreprises et la société civile.
Andy MUKANYA