À l’approche du deuxième anniversaire de l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le gouvernement de la RDC entend renforcer les efforts pour préserver ce style musical emblématique.
Lors d’un point de presse cette semaine, la ministre de la Culture Catherine Kathungu a annoncé que le gouvernement envisage de créer des écoles et conservatoires dédiés à la rumba. Ces structures auront pour objectif de transmettre le savoir-faire des maîtres de la rumba aux nouvelles générations d’artistes. “Grâce à cette reconnaissance mondiale, les pionniers comme Luambo ne seront jamais vraiment morts”, a-t-elle déclaré.
Cette annonce intervient à l’occasion du 34e anniversaire de la mort de Franco Luambo Makiadi, figure emblématique de la rumba congolaise des années 1980 à travers son orchestre TPOK Jazz. La ministre a souligné la volonté des autorités de “pérenniser” et “immortaliser” les artistes congolais qui ont porté la rumba sur la scène internationale.
Un répertoire recensant les contributions des principaux acteurs de ce genre musical est également en cours d’élaboration. Par ailleurs, le gouvernement entend donner aux artistes les moyens de “vivre de leur travail”, a précisé Mme Kathungu, alors que le secteur de la culture souffre encore d’un manque de soutien structurel.
Ces annonces traduisent la détermination des autorités à préserver un pan important du patrimoine culturel congolais, deux ans après sa consécration mondiale par l’UNESCO.