Le député Jacques Djoli, élu de Boende dans la province du Tshuapa en RDC, a qualifié le système éducatif congolais de “théorique” lors de l’examen d’une proposition de loi portant sur les principes fondamentaux de la formation professionnelle, mardi à l’Assemblée nationale.
Selon M. Djoli, l’enseignement primaire, secondaire et même technique en RDC sont essentiellement basés sur la théorie, sans mise en pratique suffisante. Cela aboutirait à la production de nombreux diplômés au chômage, incapables de trouver un emploi correspondant à leur niveau de formation, une fois leurs études terminées.
« L’architecture de formation dans notre pays est essentiellement formelle où l’enseignement primaire et secondaire et même technique, la formation académique sont essentiellement théoriques. Et il arrive qu’au bout de la chaine, c’est un système qui produit des chômeurs. Pour devenir enseignant à l’université, il ne faut pas nécessairement passer par le cursus de thèse. Vous pouvez, par l’expérience, valider les acquis », a souligné Jacques Djoli.
Pour illustrer son propos, le député a évoqué le fait que sur 100.000 diplômés, moins de 100 seulement trouveraient du travail. Les autres se retrouveraient cambistes, vendeurs ambulants ou inactifs.
« Au bout de la course, sur 100 000 diplômes, moins de 100 trouvent de l’emploi et tous les autres deviennent des cambistes, vendeurs des cartes, d’autres carrément des Kuluna », fait remarquer l’élu de Boende.
Il a également plaidé pour que l’expérience professionnelle puisse valider des acquis et permettre d’accéder à l’enseignement supérieur, sans nécessairement passer par une thèse.
Jacques Djoli estime donc qu’il faut accorder plus d’importance à la formation professionnelle en RDC pour préparer la jeunesse congolaise à l’emploi. Il a même suggéré d’importer de la main d’œuvre qualifiée étrangère comme des maçons ou des plombiers, faute de formation adéquate localement.
Sa proposition de loi sur la formation professionnelle a été jugée recevable et renvoyée à la commission compétente de l’Assemblée nationale pour examen.