Des tensions ont éclaté à Kinshasa autour de l’investiture prévue du président des Eglises du Réveil du Congo, M. David Paul Olangi, le 28 octobre dernier. En effet, les autorités ont refusé de mettre à disposition l’esplanade du palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale, pour la cérémonie d’investiture.
Cette décision a provoqué le mécontentement de l’évêque Albert Kankienza, figure influente des Eglises évangéliques. Il a appelé le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, à présenter ses excuses aux pasteurs des Eglises du Réveil. Certains pasteurs auraient même été brièvement arrêtés lors des événements.
« Ce matin nous devrions faire cette manifestation à l’esplanade du palais du peuple , on nous a interdit l’accès. On a arrêté quelques pasteurs, on a arrêté nos évêques comme des bandits , comme des mercenaires. Nous exigeons au nom de tous les pères fondateurs des excuses de la part du président de l’Assemblée nationale. Il ne peut pas nous traiter comme des bandits ou comme des vulgaires monsieurs », a expliqué Albert Kankienza.
« Si M. Mboso ne s’excuse pas, le Dieu des pasteurs des Eglises du Réveil s’occupera de lui », a menacé Mgr Kankienza devant ses pairs.
La cérémonie d’installation de Paul David Olangi comme « unique » Représentant légal de l’Église du Réveil au Congo (ERC) qui a été prévue au Palais du peuple, s’est déroulée finalement dans la soirée de ce samedi 28 octobre au ministère chrétien du combat spirituel à Limete 17ème Rue Industriel.
Pour rappel, l’Église de Réveil du Congo (ERC), l’une des principales confessions religieuses évangéliques en RD Congo, a connu une transition à sa tête samedi dernier. Le révérend Paul David Olangi a été investi comme nouveau président et représentant légal, en remplacement du révérend Dodo Kamba.
kamba avait été déchu de ses fonctions par les pères fondateurs et personnalités de l’Église du Réveil au Congo.Aussi, il était reproché de détournement des ressources confessionnelles et ecclésiastiques. À cela s’était ajouté, la « révision frauduleuse » des textes statutaires de l’Eglise de Réveil au Congo (ERC).
Pourtant ,le ministère de la Justice et Garde des Sceaux avait enjoint la surséance de l’installation du nouveau représentant légal de l’Église du Réveil au Congo (ERC), suite aux contestations du Dodo Kamba.
Dodo Kamba n’entend pas accepter cette décision qu’il qualifie de « plaisanterie de mauvais goût ». Pour lui, seule l’assemblée générale qui aura lieu l’année prochaine désignera son successeur et rien d’autre.
Il dit ignorer même les personnes qui l’ont destitué. Le lundi 16 octobre dernier devant un parterre des journalistes, il a jugé « illégale » cette procédure de sa destitution. Il va même plus loin en ignorant l’identité des personnes qui l’ont destitué.