L’ancien Premier ministre, Matata Ponyo a déposé un réquisitoire, ce jeudi 22 juin au greffe de la Cour constitutionnelle contre le procureur général près cette juridiction, Jean-Paul Mukolo Nkokesha ainsi que les magistrats de son office pour absence d’impartialité dans l’affaire Bukanga-Lonzo qui l’oppose avec le ministère public
Après avoir déposé ce réquisitoire, le sénateur Matata estime que le PG près la Haute Cour constitutionnelle ne peut statuer sur les faits pour lesquels il est poursuivi par la justice. À l’en croire, sa démarche est tout à fait conforme au code pénal et aux lois qui organisent les institutions judiciaires.
« Je récuse le Procureur général près la Cour constitutionnelle, comme je l’ai fait hier avec le président du Sénat. Je lui retire toute ma confiance. Le code pénal et la loi organisant le fonctionnement des institutions judiciaires donnent la possibilité, lorsque vous n’avez plus confiance au Procureur général, le droit de le récuser. C’est une action conforme à la loi »,a dit Matata Ponyo.
Matata Ponyo motive sa décision par le fait que qu’il soupçonne le PG près la Cour constitutionnelle de vouloir lui condamner dans le cadre de l’affaire Bukanga-Lonzo.
« Il y a plusieurs actes qui démontrent que le procureur général Mukolo n’est pas juste ni dans l’équité. Je peux vous en citer quelques uns. Imaginez-vous que le procureur général Mukolo a demandé au ministre des finances Kitebi de témoigner contre moi en lui disant que ce n’est pas vous qu’on cherche, mais nous cherchons à condamner Matata. Aidez-nous à le charger. C’est inimaginable », a-t-il déploré.
Pressenti candidat à la prochaine élection présidentielle, l’opposant Augustin Matata a, une fois de plus accusé Jean-Paul Mukolo et Bahati Lukwebo de comploter contre lui afin de l’écarter de la course à la magistrature suprême.
Cette action du parti politique Leadership, Gouvernance et Développement (LGD) intervient quelques jours après que le PG près la Cour constitutionnelle ait sollicité au bureau du Sénat la levée des ses immunités parlementaires dans le cadre de l’affaire Bukanga-Lonzo.
D’après Matata, cette démarche du PG près la Haute Cour est irrégulière étant donné que la plénière du Sénat s’était déjà prononcée par un vote défavorable.