La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a communiqué le budget prévisionnel pour l’organisation des élections générales du 20 décembre prochain en République Démocratique du Congo. Selon son président Denis Kadima, le coût global de l’organisation des scrutins présidentiel, législatifs et municipaux s’élève à 1,1 milliard de dollars américains.
C’est une nette augmentation par rapport aux élections de 2018, dont le budget s’élevait à 903 millions de dollars. Cette hausse s’explique notamment par l’organisation des premières élections municipales ainsi que des scrutins présidentiels dans 5 pays de la diaspora congolaise.
Cependant, la CENI reconnaît ne pas avoir encore réuni l’intégralité de ce budget colossal. L’Observatoire de la dépense publique estimait quant à lui en mars dernier qu’un budget de 600 millions était amplement suffisant.
La révélation de ce budget gigantesque a suscité des critiques, notamment de la part de la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » qui réclame plus de transparence dans la gestion des fonds électoraux.
Malgré les interrogations sur ces importants moyens déployés, le président de la CENI s’est dit confiant quant à la tenue du scrutin à la date du 20 décembre. Reste à savoir si l’ensemble du processus électoral, dont le résultat conditionnera l’avenir politique du pays, pourra être mené de manière crédible et transparente.