L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République démocratique du Congo, Corneille Nangaa, a exprimé des doutes quant à la capacité des autorités congolaises à organiser les élections générales en décembre 2023 comme prévu.
S’exprimant sur France 24 depuis son exil forcé, Corneille Nangaa a souligné que toutes les conditions ne sont actuellement pas réunies pour la tenue d’élections crédibles et inclusives. Il a notamment mis en avant le manque de sécurité dans certaines zones du pays, toujours en proie à des violences.
« Comment tenir les élections avec l’insécurité qui règne ça et là ? Certains coins ne nous appartiennent pas », a-t-il déclaré.
Corneille Nangaa a par ailleurs dénoncé les raisons de son exil, qu’il attribue à des menaces directes sur sa vie de la part du président Félix Tshisekedi.
« Je suis en exil forcé parce que monsieur Tshisekedi voulait me tuer. C’est sa politique de vouloir humilier tout le monde qui plus au moins a participé à ce qu’il soit là aujourd’hui », a-t-il affirmé. Il déplore également que le régime lui ait retiré sa protection rapprochée alors qu’il y avait droit.
Ces déclarations jettent le trouble sur la capacité du pouvoir congolais à organiser dans les délais de manière apaisée et crédible les élections cruciales de 2023, qui doivent marquer la première transition démocratique depuis l’indépendance du pays.