Le ministère public congolais a procédé à une requalification lors de l’audience du procès d’Édouard Mwangachuchu, qui se tient devant la Haute Cour militaire de Kinshasa.
Ce prévenu est soupçonné d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Il était initialement inculpé pour le crime d' »espionnage », en raison d’un test Covid qu’il aurait effectué au Rwanda et qui laissait penser qu’il pourrait avoir la nationalité rwandaise.
Lors de l’audience de mardi, le ministère public a reconnu que ce test ne constituait finalement pas une preuve suffisante de la nationalité du prévenu. Il a donc décidé de requalifier cette incrimination en « trahison ».
Selon l’officier du parquet, les faits reprochés sont les mêmes, à savoir se faire passer pour un ressortissant rwandais alors qu’Édouard Mwangachuchu serait en réalité congolais. Seule la qualification juridique change, l' »espionnage » nécessitant de prouver la nationalité étrangère du mis en cause, ce que le test Covid ne permettait pas à lui seul.
La Cour a accepté cette requalification et renvoyé le procès au vendredi 25 août pour les réquisitions et plaidoiries. Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu restent soupçonnés de liens avec les rebelles du M23.