Lors d’un déjeuner de presse organisé à New York ce mardi, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fait mention de l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera. Cette interpellation a suscité de vives réactions, remettant en question la liberté de presse dans le pays.
Interrogé à ce sujet, le Président Félix Tshisekedi a reconnu sa « sympathie » pour le journaliste tout en affirmant ne pas vouloir « faire entrave à la justice ».
« Pour le journaliste Stanislas Bujakera qui est un jeune homme que j’aime bien, pour la petite histoire, il a couvert notre campagne électorale avec Vital Kamerhe, il était de tous les combats avec nous. Vous voyez que j’ai de la sympathie pour ce jeune homme, je regrette ce qui lui arrive mais je ne peux pas faire entrave à la justice et ne pas permettre à celle-ci de faire toute la lumière, d’autant plus qu’on parle de mort d’homme », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Je suis le magistrat suprême sans juger mais je peux m’enquérir de certaines situations sans m’immiscer dans les affaires de la justice surtout lorsque cela suscite des polémiques ».
Stanis Bujakera, correspondant du magazine Jeune Afrique à Kinshasa, a été interpellé le mois dernier par la police congolaise dans le cadre d’une enquête sur l’assassinat de l’ancien ministre des Transports Chérubin Okende en 2020. Depuis, il est détenu sans être inculpé.
Cette arrestation est vivement critiquée par plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse dont elles dénoncent le manque de transparence dans cette affaire et craignent qu’elle ne vise à museler les journalistes qui enquêtent sur des dossiers sensibles.