Nouveau coup de théâtre en RDC à moins d’un mois des législatives du 20 décembre. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a invalidé trois ministres en fonction poursuivis pour des actes de fraudes présumés.
Il s’agit de Didier Manzenga, ministre du Tourisme, Manuanina Nana, ministre près le Président de la République, et Antoinette Kipulu, ministre de la Formation professionnelle.
Selon la CENI, ces trois candidats députés se sont rendus coupables « d’actes répréhensibles visant à fausser le résultat du scrutin ». Plus précisément, ils sont soupçonnés de « tricheries, détention illégale de machines à voter, corruption d’agents électoraux ».
Ces graves accusations, si elles étaient avérées, pourraient entacher la crédibilité du processus électoral. Elles risquent aussi de déstabiliser la majorité présidentielle, déjà affaiblie par plusieurs dissensions internes.
Les ministres incriminés nient en bloc les faits qui leur sont reprochés et annoncent contester cette décision devant la justice. Mais la CENI semble déterminée à sanctionner avec fermeté tous les candidats impliqués dans des actes de manipulation du scrutin.
Cette affaire jette le trouble à quelques semaines seulement du renouvellement des députés nationaux et provinciaux.