Le député Carlos Martens Bilongo a déposé une proposition de résolution à l’Assemblée condamnant le soutien de Kigali au groupe rebelle M23 qui refait surface depuis Novembre 2021 dans l’Est de la République Démocratique du Congo, dix ans après leur première rébellion.
Ce député a exhorté la France à être attentive concernant le drame qui sévit dans l’Est du pays. Dans la même veine, s’appuyant sur les rapports des ONG et de l’Onu, il a accusé Kigali de prêter aux rebelles et dénonce l’appropriation illégale des minerais congolais par le Rwanda.
« La France doit tirer les conséquences de ses propres constatations s’agissant du soutien rwandais au M23, a fortiori dès lors qu’elles ont été confortées par l’ONU. Une Résolution de l’Assemblée nationale demandant le renforcement du soutien de la France aux efforts de rétablissement de la paix en RDC, donc condamnant le soutien du Rwanda au M-23, recevrait un grand écho au sein du peuple congolais, et renforcerait l’amitié entre nos deux pays », a écrit ce député d’origine congolaise dans sa proposition de Résolution.
Pour Carlos Martens Bilongo, la responsabilité de la France dans le génocide rwandais, ne saurait « en aucun cas excuser une quelconque mansuétude vis-à-vis des agissements du régime rwandais en RDC depuis deux décennies.»
Carlos Martens Bilongo a suggéré que la France a tout intérêt d’aider la RDC à rétablir la paix dans l’Est vu son apport dans la francophonie.
« Les liens historiques qu’entretient la France avec les pays de la zone en proie aux conflits de l’est-congolais, couplée à sa volonté de promouvoir la paix, l’obligent à agir pour mettre fin au soutien rwandais en faveur du groupe rebelle du M-23, insiste-t-il. En outre, la RDC est le premier pays francophone du monde. L’importance de la francophonie dans cette zone implique que la France ne se cantonne pas à une place de second plan. Un défaut de soutien français à ces populations dont nous sommes proches serait une faute. », a exhorté ce dernier.
En Mars dernier, lors de sa visite à Kinshasa, Emmanuel Macron n’avait pas cité nommément le Rwanda. Mais avait promis des sanctions contre tous ceux déstabilisent l’Est de la RDC. Reste à savoir si à travers cette proposition, le pays de Charles de Gaulle va bouger les lignes.