TV5 Monde ouvre sa gouvernance à la RDC, une avancée pour la francophonie ?
Le projet d’ouverture de la gouvernance de TV5 Monde à certains pays africains, dont la République démocratique du Congo (RDC), fait débat.
Si la direction y voit une manière de renforcer la présence africaine, des inquiétudes sont soulevées quant à l’indépendance éditoriale de la chaîne.
La RDC pourrait devenir le premier pays africain à siéger au conseil d’administration de TV5 Monde, en contrepartie d’une contribution financière de 600 000 euros par an. Cette intégration marquerait une étape importante pour la reconnaissance du rôle du plus grand pays francophone sur la scène internationale.
Sont concernés le Benin, le Cameroun, les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. Cette initiative vise à renforcer la présence africaine dans la gouvernance de la chaîne. Cependant, cette ouverture aurait un coût, car l’entrée dans le CA se ferait en échange d’une contribution financière annuelle de 600 000 euros.
Cependant, certains craignent des pressions sur le travail des journalistes de TV5 en RDC ou sur des sujets sensibles pour Kinshasa. La RDC occupe la 154e place pour la liberté de la presse.
La direction assure qu’une charte fondamentale, incluant l’indépendance éditoriale, devra être signée. Cela permettrait à la RDC d’affirmer son statut de membre actif de la francophonie tout en respectant les standards journalistiques.
Si les garanties sont accordées, cette intégration pourrait renforcer le soft power congolais. Mais elle devra s’accompagner du respect de la déontologie par tous les nouveaux actionnaires.
