Le Directeur général ad interim de la Société congolaise des Droits d’Auteurs et Droits Voisins (SOCODA COOP-CA) Joe Mondonga Moyama a été arrêté, au Parquet général de la Gombe.
Selon une dépêche de l’Agence Congolaise de Presse consultée ce jeudi 15 juin 2024, Joe Mondonga Moyama est accusé par la Société nationale des Éditeurs et Auteurs-Compositeurs pour usage de faux, usurpations et détournement.
« Monsieur Joe Mondonga Moyama est accusé par la Société nationale des Éditeurs et Auteurs-Compositeurs (SONECA) que je dirige. Il a été interpellé par la justice congolaise pour usage de faux, usurpations et détournement. Il est actuellement en détention provisoire au parquet en attendant qu’il soit transféré à la prison de Makala », a fait savoir le DG de la SONECA. Adios Alemba.
D’après Adios Alemba, le Directeur général ad interim de la Société congolaise des Droits d’Auteurs et Droits Voisins en se présentait auprès des ministres de la Fonction Publique et du Budget avec des faux documents pour percevoir l’argent des agents de la SONECA en qualité de DG alors qu’il est gestionnaire de la SOCODA.
Et d’ajouter : « De 1960 à 2010, L’Etat congolais doit beaucoup d’argent aux artistes en matière des droits d’auteurs. Nous nous sommes convenus qu’il nous paye palier par palier jusqu’à ce que la dette publique soit complètement apurée. Nous avons trouvé un consensus en termes d’enveloppement que l’Etat devrait nous payer par mois. Le montant est fixé à 350.OOO $ »
Par ailleurs, DG de la SONECA l’accuse d’avoir détourné plus de 3 millions des dollars américains.
« Curieusement, nous sommes surpris de découvrir que cette enveloppe est perçue par Joe Mondonga qui se présente au budget comme DG de la SONECA. Ça fait dix mois qu’il touche cette somme et partage avec un réseau mafieux. Selon nos calculs, Mondonga a détourné jusque-là trois millions cinq cents mille dollars américains (3.500.000 $) des agents de la SONECA. C’est de l’escroquerie pure et simple », affirme-t-il.
créée par Ordonnance nº 11/022 du 18 mars 2011, la SOCODA a été mise sur pied pour remplacer la SONECA après sa liquidation en 2010, qui n’a pas été effective. Conséquence : l’ex-SONECA refuse de disparaître pour céder la place à la nouvelle société des droits d’auteurs.
Une loi fondamentale sur la politique culturelle est impérieuse afin de réguler le secteur des droits d’auteurs que le ministère de la Culture, arts et patrimoine a pourtant libéralisé.