Dans la matinée de ce lundi 12 juillet, les chauffeurs des transports en commun ont grevé à Kinshasa pour dénoncer les tracasseries routières, occasionnant une difficulté de bus dans la capitale.
Le long de l’avenue Kasa-vubu, une marée humaine est observée. Dans ce désespoir, un passant, n’a pas caché sa détresse après avoir parcouru une distance d’au moins 4 kilomètres pour arriver à la place Victoire.
« Nous ne savons pas si nous sommes allons où avec cette allure. Je viens de parcourir une distance d’au moins 4 kilomètres pour arriver à la place victoire, espérant avoir le bus, mais hélas », a-t-il déclaré.
Selon un conducteur de bus ayant requis l’anonymat interrogé sur la place Bongolo, cette grève fait suite aux mauvais traitements qu’ils sont victimes tous les jours de la part des agents de l’ordre.
« C’est tous les jours que nous dépensons de l’argent en cours de route. Nous sommes obligés de donner chaque jour auprès de chaque policier de circulation routière, une somme de 500fc ou 1000fc. Au-delà de ça, ils nous maltraitent et nous prennent pour des chiens », se plaint-il.
Avis partagé par un autre conducteur, Texas, appelé communément « Poro » qui se réfère au « Père ». Pour lui, tous les agents de l’ordre veulent leur peau, y compris ceux qui ne sont pas spécialisés en circulation routière.
« Nous ne savons pas si nous réellement les citoyens congolais ou pas. Nous sommes devenus la cible de tous les agents de l’ordre, les policiers de circulation routière, les policers de police, les policiers militaires, les agents de renseignements », laisse entendre le trafiquant de la ligne Kintambo Magasin-Victoire.
Dans ce mouvement de grève, les chauffeurs qui s’entêtent sont attaqués par leurs collègues. Au risque, leurs bus sont caillassés et pneus crevés. La tension demeure palpable.
Jegou – Miguel
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