La compagnie aérienne nationale du Congo, Congo Airways, traverse une passe difficile. Suite à une série de problèmes techniques affectant sa flotte vieillissante, elle a dû interrompre ses opérations commerciales la semaine dernière.
Congo Airways ne possède plus actuellement aucun avion opérationnel. Son unique Airbus A320 est cloué au sol pour des problèmes moteurs, tout comme un autre A320 l’était auparavant. Deux de ses Dash 8 Q400 sont également indisponibles, l’un étant en maintenance à l’étranger et l’autre déclassé depuis des années.
Pour remettre en service ses deux A320, la compagnie a besoin d’investir dans quatre nouveaux moteurs, pour un coût estimé à 28 millions de dollars. Au total, elle évalue ses besoins de financement à 33 millions de dollars pour relancer son activité.
« Il faut 33 millions de dollars exactement (pour relancer Congo Airways). Nous faisons confiance au gouvernement qui a pris acte du besoin immédiat de l’entreprise. Nous sommes très ravis de constater que nous avons l’appui du président de la République qui veille à ce que la relance se fasse très rapidement. La situation est difficile, mais je ne pense pas qu’elle soit impossible. Je reste très optimiste », a-t-il déclaré au micro des nos confrères de TOP Congo FM.
Or Congo Airways est également étranglée par une dette de près de 100 millions de dollars. Ne disposant pas des ressources nécessaires, elle compte sur un soutien financier du gouvernement congolais.
Ce dernier hésite toutefois à accorder un nouveau sauvetage à Congo Airways, dont l’état de « faillite non déclarée » avait été constaté par le passé. Il réfléchit parallèlement au lancement d’une nouvelle compagnie nationale, Air Congo.
Pour se relever, la direction de Congo Airways plaide pour une intervention urgente afin d’obtenir les fonds déjà promis et remplacer à minima les moteurs défaillants. Une option alternative serait l’acquisition de nouveaux Airbus A320 neufs, mais ceux-ci ne pourraient être livrés qu’à partir de 2030.
L’avenir de la compagnie aérienne reste incertain tant qu’une solution de financement pérenne ne sera pas trouvée. Cela passe par un soutien décisif du gouvernement congolais, seul à même d’éviter sa disparition.
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