Le vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale de la République démocratique du Congo a annoncé une hausse des prix des carburants dans certaines régions du pays.
Dans un arrêté signé récemment, il a fixé le prix d’un litre d’essence à 3 225 francs congolais dans la zone Ouest et à 3 970 francs congolais dans la zone Nord. Le prix du gasoil a également augmenté, s’établissant désormais à 3 215 francs dans l’Ouest et 4 020 francs dans le Nord.
Cette décision fait suite à une pénurie de carburants observée ces dernières semaines, en particulier dans la province du Nord-Kivu où des manifestations avaient éclaté. À Goma, la police avait dû disperser à coups de gaz lacrymogène un rassemblement de mototaximen protestant contre la hausse des prix à la pompe.
Ces nouveaux tarifs risquent d’accentuer la grogne sociale dans ces régions. La population du Nord et de l’Ouest, déjà touchée par l’insécurité et l’inflation, devra désormais débourser davantage pour s’approvisionner en essence et en gasoil, essentiels aussi bien pour les transports que pour les activités économiques.
Les autorités congolaises cherchent ainsi à réguler le marché du carburant et à mettre fin aux spéculations, mais cette mesure pourrait peser lourd sur le budget des ménages comme sur celui des entreprises de ces zones. Un contexte déjà tendu socialement.
