La frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda reste tendue. Lors d’une réunion du comité provincial de sécurité du Nord-Kivu tenue le 26 septembre à Goma, les autorités locales ont alerté sur la présence présumée d’espions rwandais opérant du côté congolais de la frontière.
Selon le compte rendu de cette réunion présidée par le gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu, le général Cirimwami Nkuba Peter, « plusieurs traversées de citoyens rwandais possédant des cartes d’électeur congolaises et soupçonnés d’espionnage pour le compte du Rwanda ont été observées ». Ces individus seraient envoyés par Kigali pour recueillir du renseignement.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions avec le M23, le mouvement rebelle qui contrôle des territoires dans l’Est de la RDC. Les autorités provinciales ont noté une recrudescence de l’agitation dans ces zones occupées, depuis le refus de Kinshasa d’engager le dialogue avec cette rébellion.
« ce constat a été fait après la déclaration du chef de l’état, à la Tribune des nations unies faisant état du refus de dialoguer avec la coalition M23-armée Rwandaise, ce dernier s’illustre par beaucoup d’agitations et commence à réoccuper toutes les positions jadis abandonnées », a précisé le comité de sécurité provincial .
Malgré le cessez-le-feu en vigueur, la situation sécuritaire reste donc précaire à la frontière. Les FARDC, l’armée congolaise, demeurent en alerte dans l’est du pays, alors que les accusations d’ingérence rwandaise se multiplient. Ces tensions frontalières contribuent à l’instabilité persistante dans la région.