L’affaire du procès dit des « 100 jours », l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés de ces dernières années en République démocratique du Congo, a connu son épilogue vendredi avec l’acquittement définitif de Fulgence Bamaros Lobota par la Cour de cassation.
Ancien directeur général du Fonds national d’entretien routier (FONER), M. Bamaros Lobota était le dernier des 21 prévenus de ce procès à encore être en détention, après avoir écopé en première instance puis en appel de peines de prison ferme pour détournement de deniers publics.
Son acquittement met fin à plus de trois ans de rebondissements judiciaires dans cette affaire, qui avait défrayé la chronique en 2020 avec la condamnation très médiatisée de l’ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe.
Ce dernier, initialement condamné à 20 ans de travaux forcés, avait également vu sa peine casser par la plus haute juridiction du pays en mai dernier. Benjamin Wenga, ex-directeur de l’OVD, était lui le seul autre prévenu encore détenu avant d’être gracié de manière controversée en 2021.
Si cette décision de la Cour de cassation clôt définitivement les poursuites dans ce dossier, elle laisse un goût amer pour beaucoup d’observateurs face aux zones d’ombre qui ont entouré ce feuilleton judiciaire et à la lenteur des procédures.