Le bilan humain continue de s’alourdir après la sanglante répression par l’armée congolaise de manifestations interdites organisées par la secte religieuse congolaise “La foi naturelle authentique messianique vers les nations” (FNAMN), aussi appelée “Wazalendo”,le 30 août dernier à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon les dernières informations recueillies auprès de sources gouvernementales, militaires et de la société civile, le nombre de personnes tuées lors des affrontements s’élèverait désormais à plus de 48. Les manifestants, qui contestaient la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) dans la région, entendaient braver l’interdiction prononcée par les autorités.
Avant même que le rassemblement ne puisse débuter, les forces armées congolaises sont rapidement intervenues de manière musclée, faisant usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et même d’armes létales pour disperser la foule. Des témoins eyeulaires rapportent des scènes de panique totale, avec des civils pris pour cible dans leur fuite. À l’issue des affrontements, de nombreux corps jonchaient les rues du centre-ville de Goma.
Cet épisode tragique met en lumière les tensions existant dans l’Est du pays autour de la présence onusienne, accusée par certains groupes radicaux comme les “Wazalendo’’de violer la souveraineté congolaise et d’entraver leurs objectifs. L’enquête se poursuit pour établir les circonstances précises de cette répression meurtrière.