L’audience publique dans l’affaire Bukanga-Lonzo, impliquant notamment l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, reprendra ce lundi 4 septembre à la Cour constitutionnelle de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un extrait de rôle dont une copie est parvenue depuis dimanche 03 septembre 2023 à MBOTE.CD, la Cour constitutionnelle, siégeant en matière répressive, a convoqué l’affaire pour son audience publique prévue ce lundi à 13 heures précises.
L’extrait de rôle mentionne les noms de Monsieur Matata Ponyo Mapon Augustin, Christo Grobler et Mutombo Nyembo Deogratias comme les personnes concernées par cette affaire.
« La Cour constitutionnelle, siégeant en
matière répressive, appellera à son audience publique de ce lundi 04 septembre 2023 à 13 heures précises, l’affaire suivante : affaire en continuation monsieurs Matata Ponyo Mapon Augustin, Christo Grobler et Mutombo Nyembo Deogratias », lit-on dans cet extrait de rôle signé par Théophile Sasa, greffier principal de cet organe chargé d’assurer la primauté effective de la constitution du pays.
Il est à noter que ce sera la deuxième audience depuis l’ouverture du procès. La première avait débuté le 18 juillet dernier au sein de la même cour, mais elle avait été reportée en raison du non-respect de la procédure concernant Matata Ponyo et Christo Grobler dans la saisine de la haute cour.
Dans cette affaire, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo est considéré comme le principal accusé, accompagné de Grobler Cristo, directeur de la société sud-africaine Africom, et Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Les trois inculpés font face à des accusations de détournement de plusieurs millions de dollars américains, qui avaient été débloqués par le Trésor public congolais pour la réalisation du projet Bukanga-Lonzo.
Le projet Bukanga-Lonzo était un programme agricole lancé en 2014 dans le but de développer l’agriculture industrielle en RDC. Cependant, il a été entaché par des allégations de corruption et de mauvaise gestion des fonds alloués. L’affaire a suscité une grande attention du public en raison de l’implication d’une personnalité politique de premier plan telle que l’ancien Premier ministre Matata Ponyo.