La Cour militaire, siégeant en audience extraordinaire à la prison militaire de Ndolo, a ouvert aujourd’hui l’affaire opposant le Ministère public à Salomon Kalonda Idi, conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi. Au cours de cette audience, l’Auditeur Supérieur Militaire a exposé les charges retenues contre le prévenu Kalonda.
Lors de l’audience de jeudi, l’accusation d’une détention illégale d’armes de guerre, qui avait initialement été retenue contre M. Kalonda, a finalement été abandonnée. Cependant, il poursuivi pour être en collusion avec les responsables des services de sécurité rwandais dans le but de mener une agression militaire en République démocratique du Congo (RDC) et d’y semer la terreur.
« Les faits de livrer ou rendre accessibles à une puissance étrangère, organisation étrangère, à leurs agents de renseignements des documents ou objets ou fichiers dont l’exploitation est de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation; connaissant la détermination des autorités civile et militaire Rwandaise et du M23 d’agresser militairement et y semer la terreur en RDC; avoir entretenu des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de Monsieur Sultani Makenga, chef de la branche militaire du M23, le Général de Brigade Karuretwa Patrick, conseiller principal du Président Kagame, le Général Major Rupi Karusisi, Commandant des forces spécial RDF, le Général major Alex Kagame, commandant région Est, et le Général major Nzambamwito Joseph, conseiller spécial en matière de sécurité du président Paul Kagame en vue d’engager des hostilités contre la RDC »,a déclaré l’Auditeur Militaire en cours d’audience .
Les avocats de M. Kalonda contestent les accusations portées contre leur client et dénoncent les irrégularités de la procédure qui a conduit à sa détention depuis son interpellation à l’aéroport de Kinshasa le 30 mai dernier.
Pour Maître Hervé Diakese, Toutes les autres accusations sont postérieures à l’accusation du pistolet et à cette détention irrégulière,
« L’accusation du pistolet, à l’origine de l’arrestation et détention irrégulière de Salomon Kalonda, était fausse. Le Ministère public n’y est plus revenu. Toutes les autres accusations sont postérieures à l’accusation du pistolet et à cette détention irrégulière, et nous allons démontrer leur inexactitude », (Maître Hervé Diakiese/Rapporteur du Collectif)
L’affaire a été renvoyée au 18 septembre prochain pour le début de l’instruction. Cette période supplémentaire permettra également aux avocats de Salomon Kalonda d’examiner les dossiers et de préparer leur défense.