Le Gabon a plongé dans la crise politique ce matin avec l’annonce par des militaires d’un coup d’État. Alors que la réélection d’Ali Bongo venait d’être proclamée avec 64,27% des voix, une douzaine de militaires sont intervenus sur la chaîne nationale Gabon 24.
Le « Comité de transition et de restauration des institutions » dirigé par le commandant Ondo Obiang a annoncé l’annulation des résultats de l’élection présidentielle et la dissolution de toutes les institutions. Selon eux, le régime d’Ali Bongo se caractérisait par « une gouvernance irresponsable » menant le pays vers le chaos.
Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans la capitale Libreville après cette déclaration de prise de pouvoir, laissant craindre des affrontements. Les militaires putschistes ont indiqué contrôler la situation et fermé les frontières « jusqu’à nouvel ordre ».
Ce coup d’État, survenu seulement quelques heures après l’annonce de la réélection contestée du président sortant, plonge le Gabon dans une grave crise institutionnelle. La communauté internationale appelle à la retenue tandis que l’issue de cette révolte militaire contre le régime Bongo demeure incertaine.