Dans une lettre adressée sous forme de question écrite au Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Peter Kazadi,Delly Sessanga dénonce le manque d’action des autorités provinciales pour assurer la sécurité des citoyens et identifier les auteurs des attaques.
« Face à l’inaction des autorités en charge du maintien de l’ordre et de la protection des citoyens, en l’absence de résultats probants dans la recherche des responsables des incidents qui ont émaillé mon déplacement à Kananga et dont des cadres de mon parti, des membres de ma délégation et moi-même avons été victimes, j’ai décidé de saisir par une question écrite le Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur », écrit Delly Sesanga dans un tweet.
Sessanga accuse même le gouvernement provincial du Kasaï-Central d’être complice, affirmant que le ministre provincial de l’Intérieur avait proféré des menaces à son encontre et incité la population à ne pas participer aux activités de l’opposition via la radio locale. Delly Sesanga exige donc des réponses et des sanctions de la part du ministre de l’Intérieur face à cette situation qu’il juge inacceptable.
Le député national, Delly Sesanga a été victime d’une attaque lors d’un déplacement dans la province du Kasaï-Central fin juillet. Accompagné de cadres de son parti Envol et de journalistes, son convoi a été la cible de jets de projectiles par un groupe hostile à Luiza et Kananga.
Cet incident a été largement condamné en RDC, le porte-parole du gouvernement ayant promis que les auteurs seraient recherchés. Certains candidats à la présidentielle comme Matata et Katumbi ont même demandé une protection renforcée à la Monusco, craignant pour leur sécurité.
Les organisations de défense des droits de l’homme s’inquiètent également de l’utilisation de la violence pour réprimer l’opposition politique dans certaines provinces.
