Au cours de l’émission « JMK Today » diffusée les ondes de la chaîne de télévision « Télé 50 », Monseigneur Donatien N’Shole a accusé les collaborateurs du président de la République de travailler sa perte.
La déclaration de ce prélat catholique est fait en marge de l’arrestation brutale du collaborateur du leader de l’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, le mardi 30 mai dernier à Kinshasa.
Le secrétaire général de la Conférence Episcopale Nationale Congolaise (CENCO), a fustigé la manière dont le conseiller principal du candidat à la prochaine présidentielle en RDC. Dans la foulée, il les accusent de fouler aux pieds l’état de droit.
« J’assume ce que je dis, beaucoup de collaborateurs du chef de l’État travaillent contre lui, je connais le chef de l’État, je connais son état d’âme, je connais son état d’esprit, il y a des choses qui sont faites par ses collaborateurs, je pense que s’il ne les leur reproche pas en privé par respect pour eux, alors il doit être dépassé, mais je ne pense pas; l’état de droit est bafouillé par ceux sensés le mettre en application » , a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « l’État de droit à une façon de se comporter, on ne peut pas arrêter quelqu’un de ce niveau dans de telles conditions-là. Je ne condamne pas le fait qu’il soit arrêté, je ne me mêle pas à la justice ».
Depuis l’interpellation musclée du bras droit de Moïse Katumbi, par l’état-Major des renseignements militaires (DEMIAP), à l’aéroport de N’djili alors qu’il s’apprêtait pour rallier Lubumbashi , des réactions ont fusé dans tout le sens que ça soit le pouvoir en place ou encore l’opposition.
Pour le gouvernement congolais par le truchement de son porte-parole, Patrick Muyaya lors d’une interview accordée à France 24, cette interpellation s’inscrirait dans le cadre des violences qui ont émaillée les dernières manifestations de l’opposition, rappelant par ailleurs que l’opposant Martin Fayulu a été filmé en train de demander à des manifestants d’attaquer les forces de l’ordre avec des pierres. Mais toujours est-il que le motif de cette arrestation reste inconnu aux yeux du public.
L’opposition , quant à elle, dénonce la dérive « dictatoriale » de Félix Tshisekedi. Et exige la libération de Salomon Kalonda sans condition.