L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) a décidé ce vendredi 22 septembre 2023 de lever les immunités parlementaires du député provincial Éric Bukula, suite à des accusations de viol portées contre lui.
Le président de l’APK a déclaré que le député devrait être mis à la disposition de la justice pour faire face à ces allégations.
Selon les informations, Éric Bukula est accusé d’avoir violé sa ménagère à vingt reprises. Une plainte a été déposée le 7 septembre dernier par Hélène Bondja, au nom de la victime, auprès du parquet général de Kinshasa/Matete. La Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (Lizadeel) a soutenu la plaignante dans cette affaire.
Réagissant à la décision de l’APK, Éric Bukula, actuellement en séjour en Belgique pour des raisons de santé, affirme qu’il n’a pas été entendu par le bureau de l’organe délibérant de la capitale congolaise. Cependant, le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa déclare avoir invité le député à présenter ses moyens de défense, mais qu’il a refusé de se présenter.
Éric Bukula nie catégoriquement les accusations portées contre lui et affirme qu’il s’agit d’un complot visant à l’éliminer de la course aux élections provinciales. En tant que suppléant de Gecoco Mulumba, un homme politique actuellement en conflit ouvert avec le vice-gouverneur de Kinshasa, Éric Bukula affirme que les allégations de viol ont surgi après ses investigations sur la gestion des fourrières dans la ville et ses dénonciations de magouilles dans les opérations de destructions anarchiques.
Cette affaire de viol présumé impliquant un député provincial a suscité l’ indignation parmi la population congolaise. Les mouvements de défense des droits des femmes et des enfants ont appelé à une enquête approfondie et à ce que justice soit rendue dans cette affaire.