Le candidat de l’opposition Moise Katumbi a exprimé aujourd’hui de sérieuses réserves quant à la capacité de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à mener une enquête objective sur les irrégularités survenues lors des élections présidentielles du 30 décembre 2018 en République Démocratique du Congo.
Dans un tweet, M. Katumbi cite un principe de base selon lequel « un coupable ne peut pas être retenu comme juge ». Or, la CENI est directement mise en cause dans la gestion déficiente du processus électoral, qui a été entaché d’importants problèmes logistiques et de crédibilité des résultats.
Pour cette raison, le candidat de l’opposition demande la mise en place d’une « commission mixte » rassemblant des observateurs nationaux et internationaux, telle que recommandée par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Seule une telle commission indépendante serait en mesure de mener des investigations approfondies sur les manquements de la CENI de manière objective et impartiale.
Moise Katumbi souligne ainsi le manque de crédibilité des investigations menées uniquement par la CENI elle-même sur sa propre gestion du processus. Il exige par conséquent la suspension du processus électoral en cours dans l’attente de la mise sur pied d’une commission impartiale chargée d’enquêter sur les irrégularités.
Cette prise de position de l’opposant met en lumière le besoin d’une structure véritablement indépendante pour auditer de manière crédible les résultats de l’élection présidentielle congolaise.
