Au Liberia, le président sortant George Weah a fait preuve d’élégance et de fair-play en concédant sa défaite à l’issue du second tour de l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Joseph Boakai. Alors que les résultats définitifs donnaient son adversaire en tête, Weah a déclaré qu’il était temps de privilégier l’intérêt national sur les intérêts personnels.
Cet exemple démocratique donné par le Liberia suscite des réactions en République démocratique du Congo (RDC), où des élections doivent se tenir en décembre prochain. Plusieurs figures politiques congolaises saluent l’attitude de George Weah.
Moise Katumbi, lui-même candidat potentiel à la présidentielle, a félicité « l’élégance et le fair-play » dont a fait preuve l’ancien footballeur. Il souligne que le Liberia « doit servir d’exemple pour la RDC ». Martin Fayulu, autre prétendant au scrutin, espère également que cette leçon sera retenue. Il rappelle que « qui a dit qu’en Afrique, un président en exercice n’organise pas les élections pour les perdre ? ».
La plateforme d’opposition Lamuka salue aussi le geste de Weah, preuve selon elle « qu’une transition pacifique est possible sans compromis ni deal honteux ». Pour sa part, Martin Fayulu continue de dénoncer des fraudes lors de l’élection de 2018, lors de laquelle il estime avoir été vainqueur. Il appelle à plus de transparence lors du prochain scrutin en RDC.
Les dirigeants congolais suivront-ils l’exemple du fair-play donné par leur homologue libérien ? Rien n’est moins sûr au regard des tensions politiques dans le pays. Mais l’attitude de George Weah offre en tout cas un exemple démocratique dont la RDC pourrait s’inspirer pour la réussite de son propre processus électoral.