Le monde a perdu deux Elizabeth au cours de cette année 2022. Elles étaient toutes deux reines dans un domaine différent. L’une dans la politique en tant que Reine du Royaume-Uni et l’autre dans la musique comme la Reine de Mutwashi, Tshala Muana.
Dans ce contexte, un baobab de la musique congolaise s’est croulé dans la matinée du samedi 10 décembre dernier à Kinshasa. Il s’agit d’Élisabeth Tshala Muana Muidikayi, connue par son sobriquet « Mamu Nationale ».
Cependant, son décès a été annoncé par son compagne et manager Claude Mashala sur sa page Facebook dont la cause de sa mort n’a pas été officiellement dévoilée. Mais selon certaines sources, elle serait morte d’une courte maladie.
En effet, Tshala Mwana est parmi les deux ou trois artistes femmes de la RDC avec Abeti Masikini et Mbilia Bel qui ont amené la voix féminine de la Rumba au plus haut niveau africain voire international. Elle a chanté sur la même scène avec Myriam Makeba (RSA) , Angelique Kidjo (Benin), Nayanka Bell (Côte d’Ivoire), Patience Dabany (Gabon) et tant d’autres au niveau international.
Pour honorer cette icône qui a marqué sa génération par son savoir-faire, le Gouvernement a décidé d’organiser ses obsèques dont l’annonce a été faite par la Ministre de la Culture, Arts et patrimoines lors d’une visite de réconfort à la famille éplorée.
« Sur instruction de sa hiérarchie, la ministre de la CAP est allée annoncer à Claude Mashala, le mari de la défunte ; que l’Etat va prendre en charge les obsèques de Tshala Mwana »,
peut-on lire via le compte Twitter du Ministère de la culture congolaise.
Elisabeth Tshala Muana a tiré sa révérence à l’âge de 64 ans dont elle laisse un héritage musical très riche constitué des chansons de haute facture comme Malu, Mutwashi, Tshanza, lekela Muadi et autres.
Hors de la musique, Mamu Nationale avait également une casquette politique. De 2000 à 2002, elle a siégé comme députée au sein de l’Assemblée constituante et législative du Parlement de transition. Ce, avant de devenir plus tard, Présidente de la Ligue des femmes du Parti pour le peuple pour la réconciliation et le développement (PPRD).