Dans un communiqué officiel, la direction du Zénith de Paris – La Villette a tenu à apporter des précisions sur l’organisation du concert de l’artiste gospel congolais Mike Kalambay, prévu dans leurs murs le 26 mai 2024.
En tant qu’équipement public géré par délégation de service public, le Zénith de Paris souligne qu’il n’a pas le choix d’autoriser ou non la tenue de ce spectacle.
« L’exploitant d’un Zénith est juridiquement tenu d’accueillir toute manifestation de ce type. S’il ne le fait pas, il contrevient explicitement aux dispositions légales posées par l’article L121-11 du Code de la consommation (refus de vente) et sera, à tout coup, assigné au tribunal à ce motif »,
précise le communiqué.
Les Zénith, propriétés des collectivités locales, gèrent en effet un calendrier ouvert à la location. Le premier producteur à contractualiser la réservation de la salle est donc le premier servi.
« Le Zénith ne choisit ni ne produit de spectacles. Cette question, qui s’est déjà posée par le passé au Zénith de Paris, a toujours conduit à la même réponse : la prérogative permettant d’interdire une manifestation revient aux seules autorités compétentes (Tribunal, Préfecture, Conseil d’État,…) et non à l’exploitant de la salle »,
précise encore le communiqué.
Autrement dit, le Zénith de Paris n’a donc pas d’autre choix que d’accueillir le concert de Mike Kalambay, malgré les éventuelles réactions que cet événement pourrait susciter. Seules les autorités juridiques compétentes pourraient s’y opposer, si le spectacle ne respectait pas les conditions générales de location.
La direction de la salle assure maintenir « la plus grande vigilance » et prendre « toutes les mesures nécessaires » pour que l’événement se déroule dans le respect des règles. Mais elle ne peut pas l’empêcher d’avoir lieu.
Une situation qui illustre les contraintes auxquelles sont soumis les exploitants de salles événementielles de service public, qui doivent accueillir toute manifestation dans la limite du respect de la loi.