Le procès relatif aux tueries des manifestants de la secte Wazalendo perpétrées le 30 août dernier à Goma se poursuit devant la cour militaire. Lors de l’audience du 8 septembre, de nouveaux éléments ont été révélés mettant en cause la 34ème région militaire.
Le colonel Franck Utunda, directeur des renseignements de la 34ème région militaire, a indiqué aux juges avoir été désarmé par la Garde républicaine juste avant le drame. Il accuse les éléments de la Garde républicaine d’avoir ouvert le feu sur les manifestants alors qu’ils étaient non armés et qu’il discutait pacifiquement avec eux.
De son côté, le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde républicaine dans la province du Nord-Kivu, a réfuté ces accusations. Il a expliqué que la 34ème région militaire les avait mis en garde contre une supposée infiltration de suppôts du M23 parmi les organisateurs de la manifestation.
« On nous avait fait croire que la sécurité de la patrie était en danger », a-t-il déclaré.
6 militaires parmi lesquels deux officiers de la Garde Républicaine comparaissent devant la cour militaire. Ils sont poursuivis notamment pour crime contre l’humanité par meurtre et destruction d’armement lors de la répression d’une manifestation de la secte Wazalendo contre la Monusco le 30 août dernier. Cette répression a fait plus de 50 morts et des dizaines des blessés.