A quelques semaines de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, la question des débats entre les 26 candidats se pose. Organiser un débat contradictoire entre tous les prétendants s’avère impossible au regard du cadre légal et du temps imparti pour la campagne électorale.
C’est ce qu’a expliqué Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), invité de l’émission « Le débat » sur Top Congo FM. Avec un scrutin à un tour, contrairement aux précédentes élections, il serait nécessaire d’organiser plus de 100 émissions de débats si chaque candidat devait débattre avec tous les autres. Ce qui dépasserait largement les 4 semaines de campagne prévues par la loi.
Pour respecter le cadre légal tout en permettant aux électeurs de confronter les programmes, le CSAC a donc cherché un nouveau format. Christian Bosembe a annoncé qu’il dévoilerait ce format inédit ce vendredi. L’idée serait de constituer des groupes de 5 à 6 candidats pour des débats thématiques, sur 7 sujets clés sélectionnés.
« Nous avons réfléchi au niveau du CSAC. Nous avons trouvé la meilleure formule pour un débat contradictoire. Nous allons dévoiler ladite formule ce vendredi », a-t-il annoncé.
Autre exigence du régulateur des médias, les candidats devront se présenter eux-mêmes lors de ces débats, et non déléguer leurs soutiens. L’objectif est de permettre au peuple congolais d’écouter directement les prétendants à la magistrature suprême et de se forger une opinion.
Reste à voir si ce format original permettra de satisfaire à la fois la loi et la confrontation d’idées attendue par les électeurs, dans le contexte particulier de cette élection à un tour à forts enjeux.