Dans une interview accordée à France 24, le Président angolais João Lourenço a reconnu les « efforts » et la « bonne volonté des dirigeants rwandais et congolais pour le retour de la paix dans l’Est de la RD-Congo, suite notamment la recrudescence des rebelles du mouvement du 23 Mars (M23).
Le président angolais , dans sa casquette du médiateur désigné par l’Union Africaine dans la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, a révélé que c’est son homologue rwandais, qui lui a facilité la tâche d’entrer en contact avec les terroristes du M23 afin de dialoguer.
« Nous n’avons aucune crainte concernant le Rwanda après le sommet d’Addis-Abeba. C’est le président Kagame qui, à ma demande, a mis l’Angola en contact avec les dirigeants du M23. Nous avions quelques difficultés pour contacter les éléments du M23. Nous avions pour mission de créer ce contact et c’est le président Paul Kagame qui a facilité cette mise en relation. Quelques jours plus tard, les dirigeants du M23 sont venus à Luanda et nous avons travaillé avec eux », a dit le dirigeant angolais, médiateur dans cette crise.
Pour lui, cette mise en relation avec les terroristes du M23 traduit donc la bonne volonté de Paul Kagame de trouver une suite favorable à la crise sécuritaire au Nord-Kivu.
« Il faut être honnête et reconnaître qu’une personne qui a fait de tels efforts a fait preuve de bonne volonté. Nous n’avons vraiment rien à lui reprocher », a reconnu João Manuel Gonçalves Lourenço
Le Président angolais a loué également l’engagement du président congolais Félix Tshisekedi pour le rétablissement de la paix.
« Nous sommes en contact permanent avec les autorités congolaises. Le président Tshisekedi vient fréquemment à Luanda afin de travailler exclusivement sur ces questions du M23 », a-t-il indiqué.
Concernant le retrait de M23 dans les territoires congolais sous leurs occupations, il reste tout de même optimiste quant à leur retrait malgré quelques difficultés rencontrées.
« Les autorités congolaises tiennent leurs engagements. Évidemment, qu’on aimerait que le calendrier pour mettre en place le cantonnement soit un peu raccourci. Malheureusement, cela ne se passe pas comme ça. Toutefois, il faut rester confiants dans le fait qu’à partir d’aujourd’hui les choses vont aller vite », conclut-t-il.