L’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo a tiré la sonnette d’alarme sur le danger que représente la Loi sur la Congolité, à la veille des élections en République Démocratique du Congo.
Dans son message de Pâques, le cardinal Ambongo a laissé entendre que : « dans un tel contexte, un projet de loi sur la congolité,(…)nous divise davantage plus qu’il nous unit ».
En lieu et place de l’examen de cette Loi au parlement, Fridolin Ambongo appelle les élus nationaux à l’unité pour déceler le plan des ennemis visant à balkaniser la RD-Congo.
« Au lieu de nous focaliser sur l’examen d’une telle loi qui nous divise, nous ferions plutôt mieux de nous resserrer les coudes pour déceler le jeu funeste des ennemis de notre patrie avec leurs velléités de balkanisation de notre pays », a suggéré celui qu’on surnomme Tata Cardinal.
Il a réitéré dans la foulée, le message de réconciliation du Pape François lors de sa visite à Kinshasa.
« Aussi, il est temps que nous travaillions à réconcilier les cœurs des Fils et des Filles de notre pays, suivant le message du Saint-Père François lors de son mémorable voyage apostolique en RD Congo : Tous réconciliés en Jésus Christ », a-t-il conclu.
La proposition de loi dite « loi Tshiani », vise à réserver les plus hautes fonctions de l’État, dont la magistrature suprême, aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais.
Déposé à l’Assemblée nationale en juillet 2021, ce projet, jugé « dangereux » par certaines personnes, avait été rapidement écarté. Il refait surface, lors de l’ouverture de la session parlementaire de mars. elle figure notamment parmi les matières à traiter.