Crise politique autour de la composition des gouvernements provinciaux à Kinshasa et Haut-Katanga
C’est un coup de théâtre dans le processus d’installation des nouveaux gouvernements provinciaux en République démocratique du Congo. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Me Jacquemin Shabani, a décidé de suspendre cette procédure dans les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga.
La raison invoquée par le VPM Shabani est le non-respect de sa décision concernant le nombre de membres devant composer ces exécutifs provinciaux, qui est fixé à 10 ministres provinciaux. Une directive qui semble avoir été ignorée par les gouverneurs de ces deux provinces.
» Ils ont été convoqués pour non respect du quitus du vice-Premier ministre de l’Intérieur interdisant les commissaires généraux dans les gouvernements et à respecter que 10 ministres provinciaux » ,
a-t-on lu sur le communiqué
Ainsi, dans un communiqué officiel, le VPM de l’Intérieur a convoqué les gouverneurs de Kinshasa et du Haut-Katanga pour leur enjoindre de suspendre toute démarche relative à l’installation de leurs gouvernements respectifs. Une mesure de suspension qui témoigne de la fermeté du ministère de l’Intérieur sur cette question.
Cette crise politique autour de la composition des équipes gouvernementales provinciales intervient dans un contexte de décentralisation accrue en RDC, où les provinces jouissent désormais d’une plus grande autonomie dans la gestion de leurs affaires.
Nul doute que cette décision du VPM Shabani va soulever de nombreuses interrogations et potentiellement des tensions avec les autorités provinciales concernées. L’enjeu sera de trouver un compromis acceptable pour tous, dans le respect de la loi et des prérogatives de chacun.
Au-delà des aspects politiques, cette situation met en lumière la complexité de la mise en œuvre effective de la décentralisation dans un pays aussi vaste et diversifié que la RDC. Une problématique qui appelle sans doute à davantage de coordination et de dialogue entre les différents niveaux de pouvoir.
Affaire à suivre, car nul doute que cette suspension de l’installation des gouvernements provinciaux à Kinshasa et Haut-Katanga aura des répercussions dans les jours et semaines à venir, dans un pays où les équilibres politiques sont souvent fragiles.