Accusations de soutien au terrorisme: nouvelles tensions entre le Burundi et le Rwanda
Lors de la cérémonie annuelle d’échanges de vœux avec le corps diplomatique le 3 février, le président burundais Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé le Rwanda de soutenir le groupe rebelle RED-Tabara.
Selon M. Ndayishimiye, Kigali recruterait des combattants dans le camp de réfugiés de Mahama avant de les entraîner, armer et soutenir pour mener des attaques au Burundi, dont celle qui a fait 20 morts fin décembre.
Des accusations « écœurantes » pour le chef de l’État burundais, qui dénonce une violation du droit international. Il estime que le commandement du RED-Tabara collabore étroitement avec l’armée rwandaise.
Ces propos virulents risquent d’envenimer davantage les tensions entre les deux pays. Bujumbura avait déjà fermé sa frontière avec le Rwanda il y a quelques semaines, arguant que Kigali soutenait ce groupe rebelle à l’origine des attaques.
Le Rwanda nie farouchement ces allégations, au cœur des crispations récurrentes entre les deux voisins. Malgré une amélioration après 2020, les relations semblent à nouveau se tendre fortement sur fond d’accusations mutuelles de complicité avec des mouvements armés.