Un nouveau rebondissement vient secouer le processus électoral en vue de la présidentielle du 23 décembre en République Démocratique du Congo. Noël Tshiani, candidat à l’élection, a saisi la Cour constitutionnelle pour contester la validité de la candidature de Moïse Katumbi.
Dans sa correspondance adressée au président de la plus haute institution judiciaire du pays, Noël Tshiani estime que Moïse Katumbi a acquis la nationalité italienne en 2000, sans avoir renoncé à sa nationalité congolaise d’origine. Or selon la constitution, la nationalité congolaise est une et exclusive.
« En effet, il est de notoriété publique que Moïse Katumbi Chapwe, dont le certificat de nationalité datant de 2015, a cessé de produire des effets en droit depuis 2018, au motif qu’il s’est prévalu d’une nationalité étrangère en 2017 et partant a renoncé à la nationalité congolaise qui est une et exclusive », lit-on dans cette correspondance.
En obtenant une autre nationalité, Moïse Katumbi aurait donc implicitement renoncé à la nationalité congolaise, estime Noël Tshiani. Ce qui le rendrait selon lui inéligible à la présidentielle.
Pour mémoire, la polémique sur la double nationalité de Moïse Katumbi avait déjà défrayé la chronique en 2018. Mais l’intéressé s’était jusitifié en produisant un certificat de nationalité congolaise délivré en 2015.
En demandant l’annulation de la recevabilité de sa candidature, Noël Tshiani jette un pavé dans la mare à moins de deux mois du scrutin. La Cour constitutionnelle devra trancher sur cette contestation susceptible de chambouler encore davantage le calendrier électoral.